Consultant(e) National(e) en charge de l’élaboration de la charte des chefs traditionnels et guide religieux - Tenders Global

Consultant(e) National(e) en charge de l’élaboration de la charte des chefs traditionnels et guide religieux

UNDP - United Nations Development Programme

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Background

La Côte d’Ivoire est un pays de l’Afrique subsaharienne avec une population résidente évaluée à 29 389 150 habitants en 2021, qui est composée en majorité d’hommes avec un rapport de masculinité estimé à 109 hommes pour 100 femmes. En effet, on dénombre 15 344 990 personnes de sexe masculin soit 52,2%, contre 14 044 160 personnes de sexe féminin soit 47,8% (RGPH, 2021).

Ce pays cosmopolite partage des frontières avec 5 pays de la sous-région ainsi que des cultures qui s’apparentent parfois. En côte d’Ivoire comme tous les pays de la sous-région, les femmes se trouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité qui les exposent aux différentes formes de violences. Parmi celle-ci, nous avons les mutilations génitales féminines (MGF). Selon l’enquête par grappe à indicateurs multiples (MICS 2016), 36,7% des femmes âgées de 15 à 49 ans et 10,9% de filles âgées de 0 à 14 ans ont été excisées. L’analyse de ces données montre une accentuation de la pratique des MGF dans les régions du Nord et de l’ouest de la Cote d’Ivoire avec une prévalence largement au-dessus du taux national. Ainsi l’on estime à 75,2% à l’ouest et 73% dans le nord parmi les femmes de 15 à 49 ans contre 18% dans la zone centre, 23% dans la zone centre-est. Sur le plan géographique l’on note également que ces régions susvisées sont frontalières aux pays à forte prévalence (le Burkina Faso, le Liberia, la Guinée et le Mali) favorisant ainsi la pratique transfrontalière des mutilations génitales féminine. Ces pays occupent les premières places en Afrique et dans le monde avec une prévalence de mutilations génitales féminines se situant entre 45 à 97 % (Rapport UNFPA 2018). Face à cette situation, plusieurs actions en été entreprises. Au niveau juridique, il faut noter l’adoption de la loi n° 98-756 et 98-757 du 23 décembre 1998 qui réprime les violences faites aux femmes y compris les Mutilations Génitales Féminines. Au niveau stratégique et politique, l’Etat a initié également des actions par la création du Programme National de lutte contre les VBG, la mise en place du programme « HE FOR SHE » et la Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNLVBG. Malgré ces efforts déployés, les mutilations génitales continuent d’être pratiquées par les populations et celle-ci utilisent aujourd’hui des stratégies clandestines pour échapper parfois aux contrôles des autorités ainsi que les acteurs de lutte. Au regard de ces données, il importe de mettre en place des stratégies innovantes et efficaces pour lutter contre les mutilations génitales féminines.

Comptant sur le rôle précieux que peut jouer la société civile dans l’atteinte de cet objectif, dans le cadre de la mise en œuvre de sa Note Stratégique 2021-2025, ONU FEMMES veut contribuer fortement à l’élimination de toutes les formes de discriminations et de pratiques néfastes à l’encontre des filles et des femmes en se tournant vers les voix qui comptent telles que celles des chefs traditionnels et des guides religieux. Pour y parvenir, ONU Femmes accompagne l’implication des chefs traditionnels et guides religieux dans l’adoption de valeurs alternatives protégeant les femmes et les filles contre les pratiques néfastes.

L’une des actions prévues est le recrutement d’un consultant en charge de l’élaboration et l’adoption de la charte contre les MGF et autres pratiques néfastes par les chef(fe)s traditione(lle)s et religieux(ses). Les présents termes de références s’inscrivent dans ce cadre.

Duties and Responsibilities

L’objectif général du soutien à l’adoption d’une charte contre les MGF par les chefs religieux et traditionnels est d’obtenir leur engagement accru et effectif s dans l’accélération des processus de développement des stratégies porteuses de lutte pour éliminer les pratiques préjudiciables y compris les MGF.

De manière spécifique, il s’agit d’accompagner :

  1. La mise en place de cadres de concertation avec les chefs traditionnels et religieux sur la question des MGF et autres pratiques néfastes ;
  2. L’actualisation ou la mise en place de réseau de chefs traditionnels et religieux en faveur de l’accélération des processus de développement des stratégies porteuse de lutte pour éliminer les pratiques préjudiciables y compris les MGF.
  3. L’élaboration et l’adoption d’une charte par laquelle les chefs traditionnels et religieux matérialisent leur engagement à mettre leurs connaissances, leurs compétences et au service de l’abandon des pratiques préjudiciables y compris des MGF.
  4. L’adhésion immédiate de ces acteurs aux interventions de prévention des pratiques préjudiciables et de MGF dans les régions.
  5. L’émergence d’une compréhension commune des causes profondes des Pratiques Préjudiciables et des MGF et de leurs répercussions sur l’autonomisation des femmes et des filles, l’élimination de la violence qui leur est faite et la réalisation de leurs droits.
  6. L’adhésion progressive des chefs religieux et traditionnels aux valeurs permettant de remettre en question les normes sociales néfastes.
  7. Des propositions concrètes de la part de chaque chef religieux et traditionnel sur les mesures à prendre effectivement dans leurs communautés respectives pour accélérer l’élimination des pratiques préjudiciables y compris les MGF.

Deliverables

  • Signature par au moins 75% des chefs religieux et traditionnels ciblés par la démarche de la charte contre les PP et les MGF
  • Au moins trois rencontres de concertation entre les chefs religieux et traditionnels et les organisations de défense des droits des femmes pour accélérer l’élimination des parties préjudiciables y compris les MGF est organisée en collaboration avec la fondation Amadou Hampate Ba
  • Fournir un calendrier d’actions à mener par les chefs religieux et traditionnels sur les mesures à prendre effectivement dans leurs communautés respectives pour accélérer l’élimination des pratiques préjudiciables y compris les MGF.

Competencies

Consultant’s Workplace and Official Travel

Il s’agit d’un cabinet de conseil à domicile. Dans le cadre de cette mission, des déplacements sont prévus en Côte d’Ivoire et au Sierra Leone.

Core Values: 

  • Respect de la diversité 
  • Intégrité 
  • Professionnalisme

Core Competencies: 

·       Sensibilisation et sensibilité aux questions de VBG et droits des femmes et des enfants 

·       Responsabilité 

·       Résolution créative de problèmes 

·       Communication efficace Inclusive

·       Collaboration 

·       Mobilisation des intervenants 

 

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FUNCTIONAL COMPETENCIES : 

  • Avoir Expertise en Développement et animation Communautaire : Une solide expérience dans le développement communautaire, la gestion de projets sociaux ou des antécédents en travail avec des communautés vulnérables.
  • Avoir une Connaissance des Services Sociaux et des ONG : Une compréhension approfondie des services sociaux, des des enjeux spécifiques aux ONG et aux autorités locales.
  • Avoir une Formation en Animation : Une expérience avérée dans la conception et l’animation de programmes de formation axés sur le renforcement des capacités, idéalement dans un contexte similaire.
  • Avoir des Compétences Pédagogiques : Capacité à enseigner de manière interactive, à faciliter des discussions et à encourager la participation des participants.
  • Avoir des compétences en Gestion de Projet : Capacité à gérer efficacement un programme de formation, y compris la planification, l’organisation logistique et le suivi.
  • Avoir des compétences en Suivi et Évaluation : Capacité à évaluer l’efficacité de la formation et à mesurer l’impact des compétences acquises par les participants.
  • Avoir une sensibilité Culturelle : Une sensibilité aux différentes cultures et contextes sociaux, ainsi qu’une capacité à adapter la formation à différents publics.

Avoir des compétences en Communication : Excellentes compétences en communication pour interagir efficacement avec les autorités locales, les ONG et les membres des communautés).

Required Skills and Experience

Education and Certification :

  • Être titulaire d’un Diplôme d’Étude Supérieure (BAC + 5 au moins) en genre, sociologie, sciences économiques, sciences sociales ou dans un domaine connexe ;

Expérience :

  • Avoir une expérience d’au moins 2 ans en structure associative et/ou accompagnement des organisations de défenses des droits des femmes et des enfants.
  • Avoir de l’expertise dans le domaine de la lutte contre les MGF et les pratiques néfastes
  • Les candidatures féminines sont particulièrement encouragées.

Languages:

  • Le français est requis
  • La connaissance de plusieurs langues locales est un atout.

 

Soumission des candidatures

Les candidat-e-s intéressé-e-s sont appelé-e-s à postuler en ligne en suivant les indications ci-dessous :

  • Un CV détaillé n’excédant pas 5 pages avec références de réalisation de missions similaires et contacts des organisations pour lesquelles l’évaluateur a réalisé des travaux précédemment.

  • Une copie renseignée et signée du .

  • Une proposition technique indiquant la compréhension des TDR, et un plan de travail détaillé.

Prière noter que ces documents doivent être soumis en un seul fichier PDF.

La présélection sera faite sur la base i) des qualifications et expériences , ii) de l’évaluation des propositions techniques.

Les candidatures féminines sont vivement encouragées. À compétences égales, la candidature féminine sera privilégiée.

Conformément à l’Article 101, paragraphe 3, de la Charte des Nations Unies, la considération primordiale dans le recrutement du personnel est la nécessité de garantir les normes les plus élevées d’efficacité, de compétence et d’intégrité.

ONU Femmes ne facture pas de frais de traitement à aucune étape de ses processus de recrutement, de sélection et d’embauche (c’est-à-dire, la phase de candidature, la phase d’entretien, la phase de validation ou l’étape de nomination et de formation). ONU Femmes ne demandera pas les informations bancaires des candidats.

 

Diversité et Inclusion

À ONU Femmes, nous nous engageons à créer un environnement diversifié et inclusif, garantissant le respect de chacun. ONU Femmes recrute, emploie, forme, rémunère et promeut sans distinction fondée sur l’appartenance ethnique, la religion, la couleur, le sexe, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la situation de handicap, l’origine nationale ou tout autre caractère régi par la loi appropriée. Toute décision d’emploi repose sur l’évaluation des qualifications, des compétences et de l’intégrité du candidat ou de la candidate, ainsi que sur les besoins de l’organisation. 

Si vous souhaitez qu’un aménagement raisonnable vous soit accordé pour vous permettre de participer au processus de recrutement et de sélection, veuillez le préciser dans votre candidature. 

ONU Femmes ne tolère aucun comportement incompatible avec les buts et objectifs des Nations Unies et d’ONU Femmes, notamment l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et la discrimination.  Tous les candidats sélectionnés devront adhérer aux politiques et procédures d’ONU Femmes, ainsi qu’aux normes de conduite attendues du personnel de l’organisation et du système des Nations Unies en général. Leurs références et antécédents feront donc l’objet d’une vérification rigoureuse. (La vérification des antécédents comprendra la vérification des titres universitaires et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés peuvent être tenus de fournir des informations complémentaires dans le cadre de la vérification de leurs antécédents.)

 

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