Associé(e), Suivi-Evaluation et Communication sur les résultats

Le programme de Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) initié par le Président de la République au sortir de la crise postélectorale, en avril 2012, aborde la sécurisation des populations dans tous ses aspects. La Protection Civile qui a toute sa place dans le RSS, a pour objet l’organisation et la mise en œuvre des mesures de prévention des risques civils et des moyens de secours que requièrent la sécurité des personnes, la protection des biens et de l’environnement contre les accidents, sinistres et catastrophes de toutes origines. En matière de sécurité civile, le but est d’étendre et de renforcer la protection civile au bénéfice de l’ensemble de la population et du territoire ivoirien et d’en assurer le fonctionnement cohérent et pérenne.

Les mutineries et revendications des forces de sécurité et des ex-combattants de 2017 ont fini par convaincre l’ensemble des acteurs de cette réalité et nécessitent donc une réponse urgente, intégrée et coordonnée pour une gestion efficace de la période post-DDR, dans laquelle s’inscrit la stratégie d’appui au renforcement de la protection civile, qui a accueilli 1 500 ex-combattants. Ces derniers sont répartis sur l’ensemble du territoire national, à travers la création d’une trentaine de Centres de Secours d’Urgence (CSU) mais sont confrontés à un manque/insuffisance de capacités techniques et d’équipements et sont logés, pour la plupart, dans des locaux non adaptés, octroyés par les conseils régionaux.

Eu égard à ce constat, le PNUD et l’Union Européenne ont apporté un premier appui à travers la réhabilitation et l’équipement de 13 CSU sur les 30 prévus (5 PNUD et 8 UE). Toutefois, si ces contributions ont pu couvrir, en partie, les questions de formation et permis d’améliorer la fonctionnalité des 13 centres de secours, les besoins demeurent essentiels (la réhabilitation des locaux, la formation, l’entrainement et les équipements), qui restent un facteur clé pour maximiser les effets et impacts de la mise en œuvre d’une telle action de protection des populations.

Au-delà des problématiques de la protection civile, d’une manière générale, de fortes inégalités demeurent dans l’accès aux dividendes du développement. En particulier, la pauvreté multidimensionnelle demeure plus marquée notamment dans le Nord de la Côte d’Ivoire, comparativement aux autres régions. En outre, la paix et la cohésion sociale y demeurent fragiles, comme illustrées par l’expansion de l’extrémisme violent dans cette partie du pays et le contexte socio-politique et sécuritaire fragile dans les pays frontaliers que sont le Burkina Faso et le Mali. Les besoins sociaux et économiques à couvrir dans cette région restent énormes malgré les acquis importants, surtout dans un contexte de crises sanitaires et sécuritaires dont les effets pervers dégradent davantage l’environnement social et économique des populations. Les régions du Bounkani et du Tchologo n’échappent pas à cette triste réalité. Elles font partie des régions les plus exposées à la pauvreté en Côte d’Ivoire avec un fort taux de pauvreté estimé à plus de 55%[1].

Par ailleurs, au regard de ses particularités géographiques, météorologiques, démographiques et de son histoire, la Côte d’Ivoire a inscrit la problématique de la protection et de la sécurité des biens et des populations dans toutes ses composantes, dans le cadre de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS).

Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé d’un ensemble de mesures dont :

i) La mise en place d’une Stratégie Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes, assortie d’un Plan d’Action.

ii) L’extension nationale de la protection civile en contribuant partiellement à la problématique de la réintégration socio-économique des ex-combattants, à travers le recrutement de 1 500 d’entre eux dans ce corps, répartis dans 30 régions, comme mentionné, un peu plus haut.

III) Le lancement du PSGOU2 pour lutter contre les fragilités dans le Nord.

IV) la construction de deux sites de transit pour accueillir les demandeurs d’asiles

Ainsi, dans le cadre de l’appui au Gouvernement de la Côte d’Ivoire pour la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du Nord à la suite de l’afflux massif des demandeurs d’asile et au renforcement de la protection civile pour une cohésion sociale durable, le Gouvernement japonais, à travers son ambassade en Côte d’ivoire et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) a apporté un appui au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) par le financement des projets :

•           Amélioration des infrastructures sociales des collectivités locales dans la région Nord qui vise à réduire les fragilités dans le Nord en renforçant les capacités des collectivités locales à fournir des services de base et à faire respecter la stabilité sociale dans un contexte d’afflux massif de réfugié(e)s, selon le principe de la participation et de l’inclusion des communautés. 

•           Renforcement de la protection civile pour une cohésion sociale durable. Il vise à renforcer les capacités opérationnelles de la protection civile en Côte d’Ivoire afin d’améliorer la sécurité humaine, la sécurité communautaire et la cohésion sociale pour un développement durable. 

Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre global de coordination des interventions intégrées du PNUD dans le Nord et des appuis apportés au gouvernement de Côte d’Ivoire pour le renforcement de la sécurité, la protection civile, la résilience communautaire, la consolidation de l’autorité de l’Etat, et dans la dynamique de reconstruction post-conflit et de la consolidation de la paix. 

Ces projets bénéficieront de la contribution du PBF en ce qui concerne ses activités en rapport avec l’approche communautaire, la cartographie et partiellement les formations.

Pour la mise en œuvre du projet « d’appui au renforcement de la protection civile en Côte d’Ivoire » et en vue d’appuyer l’équipe de projet, la représentation du PNUD en Côte d’Ivoire recrute Un(e) Associé(e) en suivi-évaluation et communication sur les résultats qui sera basé à Korhogo.

Il/Elle travaillera sous la supervision du Spécialiste Gouvernance du PNUD et la responsabilité directe du Coordonnateur de Projet et aura la charge d’appuyer l’équipe projet dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de communication du projet en étroite collaboration avec le chargé de communication et le spécialiste suivi évaluation du bureau. Il/Elle travaillera en étroite collaboration avec les autres projets du Programme Pays du PNUD et toutes les parties prenantes pour en assurer la cohérence et tous les partenaires impliqués dans le processus du projet. 

• Appuyer le Coordonnateur du Projet en matière de suivi évaluation et de communication sur les résultats.
• Assister le rapportage des interventions du projet en complémentarité et synergie avec les autres projets/programmes du PNUD ;
• Collecter et analyser les données requises pour le suivi et l’évaluation des indicateurs du projet à l’aide des outils appropriés ;
• Assister l’équipe du projet pour la conception et le suivi des plans de travail annuels, ainsi que pour la rédaction des rapports, en mettant l’accent sur une approche axée sur les résultats ;
• Appuyer le renforcement des capacités des équipes de projet en gestion axée sur les résultats ou toute autre formation liée au suivi-évaluation ;
• Appuyer l’équipe projet dans l’élaboration et l’opérationnalisation d’un cadre intégré et d’un plan global de suivi-évaluation du projet en étroite collaboration avec les principaux partenaires nationaux, en s’assurant notamment du suivi et mise à jour des indicateurs de résultats et de performance ;
• Appuyer l’élaboration des indicateurs SMART pour chaque objectif du projet en s’assurant de l’identification des situations de référence et des cibles pour chaque indicateur et de la prise en compte du genre ;
• Appuyer la couverture médiatique des évènements, l’actualisation des plans de communication pour une meilleure visibilité des résultats des interventions (conception et suivi des productions média et hors médias, films institutionnels…) ;
• Appuyer l’équipe dans l’organisation des activités de sensibilisation et de communication pour le changement de comportement au niveau des dialogues socio communautaires, des activités civilo-militaires, des activités transfrontalières et des activités de renforcement des capacités des partenaires locaux et nationaux ;
• Assurer un appui technique lors de l’identification et formulation des projets/activités pour élaborer les cadres de résultats et les matrices de suivi /évaluation en lien avec le cadre global de Suivi-évaluation de la Stratégie Nationale de gestion de Risques des Catastrophes, le Plan Stratégique du PNUD et celui de l’ONPC ;
• Appuyer l’analyse régulière des risques, en informer l’équipe de projet et proposer une stratégie de gestion ou de mitigation ;
• Contribuer à l’élaboration des Termes de Référence pour les études et évaluations à réaliser dans le cadre de la mise en œuvre du projet ;
• Appuyer l’examen et à l’actualisation du système de suivi-évaluation selon les exigences identifiées 
• Contribuer à la mise en œuvre des tableaux de bords de suivi opérationnel du projet ;
• Collaborer avec l’équipe de projet pour la réalisation des revues annuelles, la revue à mi-parcours et l’évaluation finale du projet, incluant la rédaction des TDRs, recrutement des évaluateurs, suivi de la mission et finalisation des rapports orientés sur les résultats (assurance qualité, consistance des rapports et données désagrégées, etc.) et assurer la remise des rapports à temps ;
• Contribuer à veiller au respect des procédures en matière de gestion des fonds du projet, fournir des conseils et faire des recommandations sur l’utilisation des ressources du projet ;
• Préparer en étroite collaboration avec le Coordonnateur du Projet, les missions conjointes de terrain, d’évaluation et d’audit externe et de diffusion des résultats ;
• Analyser les besoins de données spécifiques des différents indicateurs du projet ;
• Analyser la qualité et la fiabilité des sources de données disponibles ;
• Développer des outils de collecte de données socio-économiques et autres prévues dans le cadre du suivi-évaluation du projet en veillant à la désagrégation par genre et âge ;
• Mettre en place une base de données en intégrant toutes les données collectées du projet et la mettre à jour régulièrement.
• Appuyer le processus d’acquisition des kits de communication en identifiant les spécifications techniques
• Communiquer sur les résultats clés qui ont un impact sur l’efficacité globale et le succès des interventions et des activités du PNUD dans le renforcement de la protection civile du pays ; 
• Accomplir toutes autres tâches, en liaison avec le projet, et le bureau pays du PNUD qui pourraient lui être confiées ;

Le titulaire exécute d’autres tâches jugées nécessaires au fonctionnement efficace du Bureau et de l’Organisation.

• Expérience et un savoir-faire en matière de présentation, communication et rédaction.
• Maitrise des outils informatiques de bureau (Word, Excel, Powerpoint), des réseaux sociaux (Facebook, X, TikTok, Instagram…)  et des systèmes d’informations géographiques.
• Expériences de travail avec les organisations internationales sur les questions de projet de développement ;
• Expériences dans le suivi-évaluation des projets et programmes ;
• Bonne connaissance/expérience du guide et de la boîte à outils sur la gestion axée sur les résultats ;
• Bonne connaissance du cadre logique et la théorie du changement.
• Expérience dans la participation au travail en partenariat avec un large éventail d’organismes ;
• Expérience démontrée et bonne connaissance de l’actualité sur les questions de développement, particulièrement celles pertinentes aux domaines de la réforme du secteur de la sécurité et de la protection civile ;
• Faire preuve de compétences avérées en matière de suivi et évaluation de projet et programmes ;
• Une expérience dans la documentation et l’analyse des stratégies innovatrices, les meilleures pratiques et les nouvelles approches.