1. OBJET ET CONTEXTE
En 2022, Oxfam au Sénégal a lancé le projet Ford Climate Media Collaborative dont l’objectif est Le
secteur extractif au Sénégal, bien que vital pour l’économie nationale, présente de nombreuses
externalités négatives qui affectent les droits économiques, sociaux, environnementaux et culturels des
communautés vivant dans les zones extractives. Documenter ces impacts est essentiel pour formuler
des recommandations politiques et des actions de plaidoyer.
Le sous-sol du Sénégal dispose d’un potentiel géologique et minier important avec une grande diversité
de substances minérales comprenant des métaux précieux (or et argent), des métaux de base (fer,
cuivre, chrome, nickel), des minerais et matériaux industriels (phosphate, calcaire, argiles, etc.), des
minéraux lourds (zircon et ilménite), des pierres ornementales (marbre, granite, etc.)1 et des matériaux
de construction (basalte, calcaire, grès, sable, latérite), etc. Le Sénégal ambitionne de faire du secteur
minier l’un des piliers du développement durable du pays (Rapport ITIE, 2022).
Ainsi en 2012, le Gouvernement du Sénégal avait adopté le Plan Sénégal Émergent (PSE) avec pour
vision la stimulation de la croissance économique, l’amélioration du bien-être des populations, la
consolidation de l’État de droit et le renforcement de la sécurité, la stabilité, la gouvernance, la
protection des droits et des libertés. De ce fait, le secteur extractif occupe une place prépondérante
dans les projets phares du Plan Sénégal Émergent (PSE) et figure parmi les six (6) secteurs prioritaires
identifiés par le Gouvernement du Sénégal pour porter la croissance du pays à 9% d’ici 2025.
A l’échelle du territoire national, les régions de Thiès, Kédougou, Dakar et Matam sont présentées
comme celles dont la valeur ajoutée est plus considérable, tandis que les régions de Saint Louis et
Fatick sont en passe de devenir dans les prochaines années l’une des principales zones de production
d’hydrocarbure de la sous-région. La place importante qu’occupent les industries extractives dans le
tissu économique de ces régions, contraste fortement avec les nombreuses suspicions dont elles font
l’objet surtout sur le plan social. En effet, même si les réalités socioculturelles de Thiès et de Dakar
voire de Kédougou et Matam sont différentes, nombreuses sont les contestations de populations
riveraines des zones d’exploitations de mines ou de carrières. Ce constat révèle un mal être ressenti
par les populations qu’il serait important d’analyser rigoureusement pour en déceler les causes exactes.
Parallèlement, les compagnies minières, malgré la récurrence des revendications des communautés
locales pour l’amélioration de leurs conditions socio-économiques, soutiennent faire des
investissements considérables en faveur du développement des localités où elles sont établies.
En effet, la défaillance voire les ambigüités dans la gouvernance des ressources naturelles, notamment
minière, dans les collectivités locales des zones extractives, prennent souvent leurs sources dans :
• L’inexistence de consultations inclusives et fréquentes entre les multinationales et les
communautés locales ;
• L’absence d’une politique de contenu local inclusive ;
• La faible connaissance de l’existence des nombreux avantages et/ou opportunités offerts par les
multinationales en termes de contenu local ;
• Le manque de rigueur dans la gestion des ressources issues de l’exploitation des ressources
minérales (fonds RSE et fonds de développement local) ;
• L’absence de plaidoyer des collectivités locales pour une redistribution des fonds de péréquation ;
• L’absence d’une franche politique de discrimination positive des entreprises au profit de
l’employabilité et de l’emploi des jeunes et des femmes des localités où elles opèrent ;
• Le faible investissement dans les services sociaux de base ;
• La faiblesse des barèmes d’indemnisation des populations délocalisées ;
• La destruction de sites culturels ou symboliques aux yeux des communautés ;
• La faible application des textes régissant la protection de l’environnement à l’échelle locale ;
• etc.
Le secteur extractif au Sénégal, notamment le secteur minier, joue ainsi un rôle crucial dans l’économie
nationale, mais il est également associé à diverses vulnérabilités sociales, économiques, culturelles et
environnementales. Pour promouvoir la transparence, la responsabilité et le développement durable, il
est impératif de produire un rapport alternatif de la société civile qui mette en lumière ces vulnérabilités2.
C’est tout l’intérêt de ce projet de recherche portant sur les vulnérabilités dans secteur minier au
Sénégal initié par la coalition nationale Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) et Oxfam au Sénégal,
et financé par l’Agence Française de Développement dans le cadre du projet A Egalité Phase II.
Expériences / Formation
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Salaire
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Comment postuler
SOUMISSION DES OFFRES
[Détails des frais de consultation, de déplacement, de recherche sur le terrain, etc., le cas échéant.]
Les soumissionnaires sont invités à présenter des offres qui doivent comprendre :
▪ Offre technique
L’offre technique devra présenter la compréhension du mandat, la méthodologie proposée, un calendrier indicatif des
activités à réaliser.
Les groupes de consultants réunissant les différents profils pertinents dans le cadre de cette recherche, notamment
un.e expert.e en genre, seront appréciés.
La proposition devra être présentée de manière concise et structurée dans l’ordre suivant de façon à inclure, de
manière limitative, les informations suivantes :
– un CV actualisé, avec tous les justificatifs de diplômes et d’attestation justifiant le niveau académique et
l’expérience requise (Il peut s’agir d’exemples de travaux similaires réalisés par le soumissionnaire) ;
– la compréhension des besoins et des services attendus, à travers l’interprétation des termes de référence ;
– la méthodologie proposée pour la réalisation de la mission ;
– un plan de travail provisoire avec produits à délivrer et les échéances correspondantes.
▪ Offre financière
L’offre financière doit être présentée selon le modèle suivant (Voir TDRs ci-joint)
Veuillez envoyer vos soumissions avant le 26 Aout 2024 aux adresses suivantes :
- Thialy Faye : [email protected]
- Mohamadou Fadel Diop : [email protected]
- Khadim Tabane : [email protected]
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